Le pays où le ciel est toujours bleu
a le plaisir de vous inviter à l’ouverture de l’exposition La forme de la couleur le jeudi 30 juin à partir de 18h30.
Finissage le dimanche 31 juillet de 15h à 18h30 !
La forme de la couleur
Commissaire de l’exposition Soo Kyoung Lee
L’espace, la couleur et la forme sont le sujet de la peinture depuis les origines de l’Art. Et nous nous demandons encore une fois : qu’est-ce que la peinture ?
Nicolas Guiet nous propose ses formes colorées dans des situations spatiales. Il façonne des formes diverses et les habille de couleur en les mettant en scène. Il travaille en relation étroite avec l’espace réel de la présentation. Ses formes sont souvent modulées pour y habiter comme le ferait un parasite ou encore pour que cet objet spécifique et hybride soit présent dans l’espace comme un élément de signalétique.
Saadi Souami, quant à lui, travaille sur la toile. Il peint des formes géométriques semblant sortir d’un répertoire imaginaire, empli de mémoires lointaines et enfouies. Ses formes se répètent sans intentionnalité et avec régularité telle une énumération. Il crée un espace étrangement silencieux avec des couleurs aux tonalités basses qui se juxta- posent les unes aux autres, délimitées géométriquement, ce qui provoque une ambiance sourde et singulière.
Soo Kyoung Lee qui utilise des supports variés comme la toile et le bois peint des formes parfois reconnaissables, mais difficilement nommables. Celles-ci sont organiques ou faussement géométriques, dans un va-et-vient créant une certaine ambiguïté. Ces formes se déterminent au fur et à mesure par des gestes de superpositions de couleurs. L’artiste travaille également ces formes dans la matière du bois qui est alors découpé, assemblé et déposé dans l’espace, sur le mur ou sur le sol.
Apparaissent alors différentes approches de la peinture par ces trois artistes qui se réunissent ici, non pas pour répondre à une manière de peindre, mais bien plutôt pour questionner inlassablement la peinture dans son rapport à l’espace.
Les peintures de Nicolas Guiet semblent danser dans l’espace avec des formes pleines, sortes d’entités corporelles.
Les formes répétitives et mécaniques de Saadi Souami dégagent, elles, une mélodie grave et douce à la fois.
Quant aux figures de Soo Kyoung Lee, celles-ci sont ciselées et contournées, ce qui donne de la profondeur et du rythme dans un jeu d’aller-retour entre le fond et la forme.