Constatant que la législation autorise toute représentation subjective de Marianne, Raphaël Boccanfuso propose de lui donner les traits de sa galeriste, Patricia Dorfmann. Il s’agit ensuite de restituer au nouveau buste sa fonction en la réinstallant dans une réalité sociale, c’est-à-dire dans différentes mairies qui acceptent de l’accueillir en salle du conseil pour un temps donné ou définitivement. L’artiste joue avec les canons de l’art officiel et manipule une nouvelle fois les codes de représentation, tout en effaçant la main du sculpteur et son interprétation. Utilisant un scanner 3D, technique habituellement appliquée à l’industrie, il permet à sa « Marianne » de s’inscrire comme les autres dans son temps, de subir l’interprétation stylistique de son époque, modélisé numériquement.
Commissariat :
Le POCTB